19 mars 2015
Editions Gallimard
Il y a cent ans, le génocide arménien : le récit bouleversant d'une adolescente dans les drames de l'Histoire
· Résumé
Anouch, 13 ans, est Arménienne et vit en Turquie. En 1915, la population arménienne est chassée de chez elle, entassée dans des camps et exterminée massivement. Pour Anouch et sa famille commence un long et terrible exode. Ils parviennent à demeurer clandestinement en Turquie et s'organisent tant bien que mal pour survivre. Seul rayon de lumière dans cette terrible épreuve, Anouch rencontre Dikan, un garçon avec lequel elle se lie. Mais les deux amoureux sont bientôt séparés : Dikan et les siens sont arrêtés et déportés... Anouch s'accroche au fol espoir qu'il est toujours vivant et qu'elle le reverra un jour.
A propos de l'auteur :
· L'auteur
Roland Godel est Suisse. Né à Genève, il suit des études de sciences politiques. Après avoir été journaliste pendant seize ans pour différents journaux, il est aujourd'hui responsable de la communication du département des finances pour le canton de Genève. Il n'a pas pour autant renoncé à l'écriture. Depuis 1999, il a publié de nombreux récits et romans chez différents éditeurs pour la jeunesse (Le Seuil, Thierry Magnier, Oskar). Il s'intéresse aux peurs, aux désirs et aux doutes qui tenaillent chacun d'entre nous, aux failles et aux forces qui nous font avancer.
Roland Godel a obtenu le prix Chronos 2008 pour Les Petits secrets de la pension Mimosas ainsi que le prix du roman historique jeunesse 2010 et le prix Tatoulu 2010 pour La Sorcière de Porquerac. Dans les yeux d'Anouch, inspiré de son histoire familiale, est son premier livre chez Gallimard Jeunesse.
15 mars 2015
Editions
«Fantômes d'Anatolie» explore les traces et la place du génocide arménien dans l'histoire turque et l'inconscient collectif turc. Je me suis intéressée à la question du négationnisme et de ses conséquences sur la communauté arménienne et la société turque.
En d'autres termes, comment d'un côté, vit-on avec la disparition de son peuple et de sa culture à la suite d'un drame non reconnu ? Comment, de l'autre, vit-on avec cette histoire niée, bien qu'omniprésente sur son territoire et ancrée dans son passé ? Et quelles conséquences sur sa propre histoire?
On peut également se poser la question du pourquoi, que l'on m'a souvent adressée. Pourquoi revenir sur une histoire génocidaire survenue il y a un siècle, sur un territoire qui n'est pas le mien, et une culture et une histoire qui ne sont pas les miennes ?
Si je devais y répondre, je commencerais par l'envie et le besoin de fouiller une histoire à la fois singulière et profondément universelle, qui s'avère faire partie de l'histoire d'Azad, mon mari d'origine arménienne, et qui est maintenant aussi celle de mes enfants. Mais, si je suis liée indirectement à cette histoire, c'est surtout la question du déni qui a été l'élément déclencheur et central dans cette recherche.
Je parlerais de devoir de mémoire, particulièrement nécessaire lorsqu'il est question de déni et de réécriture.
Par ailleurs, je suis hantée par cette autre question : comment amène-t-on un peuple à l'éradication et l'assassinat collectif d'un autre peuple? Si de nombreux ouvrages en ont étudié les faits historiques et décortiqué les mécanismes, cette question reste malgré tout sans réponse réellement satisfaisante, autre que celle de voir dans le génocide l'expression de la nature humaine dans ce qu'elle a de plus destructrice et sombre.
Enfin, faut-il nécessairement être Arménien, Turc ou historien pour aborder l'histoire du génocide arménien ? Doit-on avoir subi soi-même un drame génocidaire pour avoir la légitimité d'approcher ces histoires ? Dans un contexte général de repli communautaire et identitaire, la réponse se doit d'être évidente. Pour ma part, c'était un risque à prendre.
28 février 2015
Editions Fayard Histoire
En 1915, un événement — l'extermination des Arméniens ottomans — fait basculer le monde dans l'ère des tyrannies et des crimes de masse. Le traité de Lausanne signé avec la Turquie, huit ans plus tard, scelle la disparition de l'Arménie plurimillénaire, à l'exception de la Petite République des régions russes, soumise à la terreur stalinienne. Parmi les Alliés, la France porte une lourde responsabilité dans le premier génocide du XXme siècle et l'abandon des survivants.
Critiques d'une telle politique impériale, des savants, des écrivains, des intellectuels, des parlementaires et diplomates français, des hommes de foi, rejoints par leurs homologues belges et suisses, choisissent de défendre un devoir d'humanité. Dès la fin du XIXme siècle, ils s'engagent contre l'injustice des grands massacres qui se répètent dans l'Empire ottoman. À la suite de Séverine, Jaurès ou Anatole France, une majorité de dreyfusards se mobilisent. La solidarité devient une cause morale et politique majeure, débouchant sur la formation d'un large « parti arménophile ».
Dans cette étude passionnante, Vincent Duclert révèle l'histoire française de ce génocide tombé dans l'oubli. Il faudra attendre le 29 janvier 2001 pour que le Parlement, retrouvant la mémoire de ses engagements pour les Arméniens, adopte une loi de reconnaissance, tandis qu'intellectuels et historiens réinvestissent le champ de la connaissance du premier génocide.
A propos de l'auteur :
Historien à l'École des hautes éludes en sciences sociales (CESPRA), VINCENT DUCLERT est venu à l'étude du génocide des Arméniens par l'affaire Dreyfus, Jean Jaurès et la recherche sur les engagements démocratiques dont il est l'un des spécialistes.
19 février 2015
Editions Editions de l'Aube
En cette année 1331 de l’ère en vigueur au sein de l’Empire ottoman, l’assassinat organisé du peuple arménien d’Anatolie débutait à la faveur de la Première Guerre mondiale. À la fin de la guerre, dans l’Empire ottoman – allié de l’Allemagne – vaincu et occupé, un procès est mené par des tribunaux militaires sur ordre du sultan, qui accuse le pouvoir Jeune-Turc d’avoir organisé intentionnellement ce massacre. Les représentants de ce pouvoir seront condamnés à mort in absentia. Et Mustafa Kemal entre en triomphateur à Istanbul début novembre 1922 tandis que l’État turc n’a jamais, depuis, reconnu sa responsabilité dans ce génocide.
Ce livre – pièce capitale versée au dossier de ce que l’on désigne comme le génocide des Arméniens – relate ce procès des dirigeants Jeunes-Turcs tenu en 1919-1920, alors que la plupart d’entre eux avaient pris la fuite. Dans ce remarquable travail, les auteurs, l’un turc, l’autre arménien, ont travaillé ensemble sur les archives et documents de l’époque ottomane et restituent toute l’ambiguïté de cette période charnière qui va de 1919 à la victoire de Mustapha Kemal.
Une page d’histoire tragique minutieusement étudiée.
Préface de Gérard Chaliand
Postface de Alexandre Couyoumdjian et Stéphane Mirdikian
Traduit de l’anglais par Juliette Minces
Jugement à Istanbul, publié à l'origine en anglais, est pour la première fois traduit en français.
En cette année de commémoration du centenaire du génocide des Arméniens de 1915, l’Association française des avocats et juristes Arméniens (AFAJA), co-présidé par Alexandre Couyoumdjian, et l’association belge des avocats et juristes Arméniens (ABAJA), présidé par Stéphane Mirdikian, ont pris l’initiative de faire traduire ce livre.
Ce livre sera notamment le support de nombreuses conférences programmées en France, Belgique et Suisse, autour des thèmes du génocide arménien, du négationnisme et de la justice. En mai 2015, le sociologue turc Taner Akçam viendra en France à l’occasion du premier colloque organisé dans ce cadre. Il se tiendra à la Maison du Barreau, place Dauphine, sous l'égide de l'Ordre des Avocats au Barreau de Paris les 27 et 28 mai prochains.
Contact presse :
Virginie Jullion
Attachée de presse
+ 33 (0)6 74 86 88 19
A propos de l'auteur :
Les auteurs :
Vahakn N. Dadrian, né à Istanbul en 1926 fut le directeur des recherches sur le génocide au Zoryan Institute (USA). Il dirigea le grand projet d'étude sur le génocide soutenue par la National Science Foundation et la Foondation Guggenheim HF.
Taner Akçam, né en 1953 en Turquie, est sociologue. Professeur au Centre pour l’étude de l’Holocauste et des génocides à l’Université du Minnesota (USA), il est un des premiers intellectuels turcs à reconnaître le génocide arménien de 1915 et à en parler publiquement. Militant d’extrême gauche, il fut condamné à dix ans de prison en Turquie en 1976 (il s’évada un an plus tard et se rendit en Allemagne en tant que réfugié politique).
18 février 2015
Editions Karthala
Ce livre nous propose une histoire fragmentée du peuple arménien, partagé au début du XXe siècle entre les empires ottoman, russe et perse. Au carrefour de ces trois États, l’échiquier arménien forme un théâtre stratégique où s’affrontent la Russie et la Turquie dont les conflits sont réactivés par le jeu diplomatique et les rivalités politiques des Puissances occidentales. Dans les guerres, dont le point culminant est le grand affrontement de la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 et dans les révolutions (russe de 1905, iranienne de 1906-1912, jeune-turque de 1908 et de nouveau russe de 1917) qui bouleversent l’Orient, les Arméniens sont des éléments actifs.
De l’internalisation de la Question arménienne à Berlin (1878) au refus d’un mandat sur l’Arménie par le Sénat américain (1920), à travers des épreuves hors du commun (massacres de 1894-1896, massacres de 1909, génocide de 1915 dans l’empire ottoman), le statut des Arméniens s’est modifié. Minorité chrétienne reconnue, dont l’Église apostolique a joué durant des siècles le rôle de médiateur auprès des pouvoirs dominants, les Arméniens réalisent, en 1918, le miracle de se doter d’un État indépendant en Transcaucasie.
« En historienne de grand talent, Anahide Ter Minassian a exploré comme personne l’histoire multiple des sociétés arméniennes entre la seconde partie du XIXe siècle et la naissance de la République arménienne » (Gérard Chaliand).
Anahide Ter Minassian a été maître de conférences à l’Université de Paris I-Sorbonne. Parallèlement, elle a dirigé durant vingt ans à l’EHESS un séminaire consacré à l’histoire contemporaine des Arméniens.
A propos de l'auteur :
Anahide Ter Minassian est née en 1933 à Paris. Sa grand-mère, Gulizar, arménienne, vivant au sein de l'Empire ottoman, avait été enlevée et épousée de force en 1889 par le chef d'une tribu kurde voisine, à la fin du XIXe siècle. Mais suite à la réaction de la communauté paysanne dont elle était issue, Gulizar a obtenue, de façon exceptionnelle, de la justice turque que ce mariage forcé soit annulé et qu'elle puisse retrouver sa communauté. Ses parents, Lévon Kévonian et Arménouhie Der-Garabédian, sont des apatrides arméniens, détenteurs d'un Passeport Nansen, et réfugiés à Belleville dans les années 19201. Sa mère, Arménouhie, musicienne et journaliste, a raconté dans un ouvrage en arménien publié en 1946 l'histoire de Gulizar. Cet ouvrage a été traduit en français en 1993, et réédité à plusieurs reprises.
Elle est nommée professeur d'histoire et exerce durant treize années en lycée. Puis elle devient maître de conférences à l'université Paris-I. Elle anime également le séminaire sur l'histoire contemporaine des Arméniens à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Elle a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'Arménie et au génocide arménien.