13 avril 2005
Editions La Compagnie des Phares et Balises
DVD
Il y a 90 ans, le 24 avril 1915, l’arrestation de plus de 600 notables et intellectuels arméniens, lors d’une rafle ordonnée à Constantinople par les nationalistes Jeunes-Turcs alors au gouvernement dans l’Empire Ottoman, scellait le destin des Arméniens d’Anatolie. Accusés de complot au profit des Russes, alors que la Turquie venait de s’engager dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie, plus d’un million d’Arméniens ont été victimes entre 1915 et 1916 d’une politique de déportations et de massacres.
12 avril 2005
Editions Le Cerf
La ville de Mardin est située au sud-est de la Turquie actuelle, à la jonction du plateau du Kurdistan et de la plaine de la Mésopotamie. C'est là que le père Jacques Rhétoré, ainsi que deux autres dominicains, les pères Simon et Berré, membres de la mission dominicaine de Mossoul, se trouvent déportés par les Turcs en 1914. C'est là qu'ils assistent, en 1915 et 1916, aux massacres des chrétiens, arméniens, syriens catholiques et jacobites, chaldéens, nestoriens et protestants. Le récit du père Rhétoré est, à la fois, un reportage objectif et précis de cette tragédie et un « martyrologe » bouleversant. Ce document exceptionnel est publié en une période de notre histoire où l'actualité place encore à la une des journaux les noms de Mossoul, du Kurdistan et de la Turquie, où les relations entre l'islam et le christianisme demeurent difficiles et où la disparition progressive des chrétiens du Moyen-Orient se poursuit inexorablement.
A propos de l'auteur :
Jacques Rhétoré est né, en 1841, à la Charité-sur-Loire. Il entre chez les Dominicains à l'âge de dix-huit ans. Après avoir été maître des novices, puis prieur, il rejoint la mission de Mossoul (Irak actuel) en 1874. En 1881, il fonde la mission de Van en Arménie, très éprouvée par la suite par les massacres des Arméniens en 1895. En 1920, il retourne à Mossoul où il meurt l'année suivante. Personnalité hors du commun, très doué pour les langues - il enseignera les langues orientales à L'Ecole biblique de Jérusalem de 1893 à 1897 ; le père Rhétoré devint un grand spécialiste de l'araméen et du soureth (dialecte néo-araméen oriental) dont il établira la grammaire. Il écrira de nombreux ouvrages dans cette langue (textes religieux ou profanes, chants populaires, cantiques, poèmes).
avril 2005 (réédition)
Editions Guitoutiun
L'ouvrage présente les événements historiques du génocide arménien (1915-1922), détaillés et confirmés par les témoignages populaires communiqués par les témoins oculaires rescapés du génocide, inscrits, enregistrés sur cassettes audio et vidéo par l'auteur pendant plus de cinquante ans en Arménie et dans la diaspora (Grèce, France, Etats-Unis d'Amérique, Turquie).
L'étude s'accompagne de la carte de la déportation et du génocide arménien en Turquie ottomane, des photographies des rescapés et de résumés en français, allemand, turc, russe et arménien.
L'ouvrage est destiné aux historiens, ethnologues, juristes et politologues, ainsi qu'aux lares cercles de lecteurs s'intéressant à l'ethnologie.
11 mars 2005
Editions Editions Phébus
Si l'on évoque souvent l'horreur du génocide arménien, la plupart d'entre nous ignorent la réalité de ce qui s'est vraiment passé en Turquie dans la dernière décennie du XIXe siècle, puis en 1915-1916 - ce dernier épisode, le plus sanglant (un million de victimes au moins), ayant été largement camouflé par l'actualité de la Grande Guerre. Peter Balakian, puisant à des sources peu connues, établit dans ces pages, preuves irréfutables à l'appui, un compte rendu aussi exhaustif que possible des atrocités commises ou " couvertes " à l'époque par les autorités turques. Si son travail éclaire ces tragiques événements d'un jour neuf, la partie la plus passionnante de sa recherche concerne non tant le black-out entretenu sur l'affaire pendant près d'un siècle par le pouvoir turc que la surprenante réponse de l'Occident à la réalité des crimes commis - et au silence des bourreaux. Car on a oublié à la fois l'ampleur de la mobilisation de l'Occident en faveur de la cause arménienne dans les années 1890-1920 (145 articles sur le sujet dans le New York Times pour la seule année 1915 !)... et la trahison de l'Amérique et de ses alliés qui dès les années 20 et 30 allaient enterrer toute l'affaire (il ne fallait pas faire de peine aux Turcs, devenus entre-temps de précieux alliés sur le front pétrolier du Moyen-Orient : contrôlant la haute vallée du Tigre, ils détenaient l'une des clés d'accès aux précieuses réserves de l'Irak !). On l'aura compris, Le Tigre en flammes ne nous parle pas que d'un passé un peu vite décrété hors d'actualité, il nous tend également un miroir, aussi fascinant qu'inquiétant, où nous serons peut-être surpris de nous reconnaître...
A propos de l'auteur :
Il fait partie de cette nouvelle génération d'historiens américains qui refusent de soumettre leurs recherches à la dictature du " politiquement correct ". Le Tigre en flammes (2003), actuellement en cours de publication dans une dizaine de pays, a été salué par la critique comme " un ouvrage capital " (THE MONTREAL GAZETTE.)
13 janvier 2005
Editions Découvertes Gallimard
Entre mer Noire et mer Caspienne, Caucase et Mésopotamie, le haut plateau arménien, dominé par le mont Ararat où se serait échouée l'arche de Noé, vit éclore l'une des plus importantes civilisations du Moyen-Orient. À la fin du VIe siècle avant J.-C., les Arméniens y fondent un puissant royaume qui devient, en 301, le premier État officiellement chrétien. Située au carrefour des grands Empires perse, romain, byzantin, puis arabe, mongol, ottoman et russe, cette terre a toujours été âprement disputée. Les brèves périodes d'indépendance de l'Arménie, entrecoupées de siècles de sujétion et d'occupation, lui ont toutefois permis de forger les armes d'une forte identité culturelle : une foi inébranlable, une écriture et une littérature exaltant la conscience nationale. Victime en 1915 du premier génocide du XXe siècle, le peuple arménien a su préserver, tant dans la mère-patrie qu'en diaspora, cette culture millénaire dont Annie et Jean-Pierre Mahé retracent avec une brillante érudition les grands jalons.