Les villages situés sur les pentes Méridionales et Orientales de Djébel-Moussa appartiennent administrativement au Vilayet d'Alep et, comme pour les autres localités arméniennes de cette province, ils ne reçurent l'ordre de déportation qu'à une date relativement tardive, le 13 juillet. Cependant ils sont intimement liés, au point de vue géographique et historique, aux montagnards de Cilicie. Djébel-Moussa est un prolongement direct vers le Sud, de l'Amanus et Yoghan Olouk, ainsi que les autres villages de Djébel-Moussa sont des communautés apparentées à Deurt-Yol et à Zeïtoun. Ils forment l'avant-poste extrême du côté du Sud, de la race arménienne vers le monde arabe.
Au moment où l'ordre de déportation leur arriva, les villageois de Djébel-Moussa avaient été témoins, depuis quatre mois, de la déportation de leurs parents ciliciens, et ils savaient pleinement ce que cette déportation signifiait. Ils résolurent donc de résister et se retirèrent dans les points défensifs de leur montagne qui s'élève au Nord-Ouest des villages et dont le versant opposé descend presqu'à pic vers la mer. Les documents de ce Groupe rendent compte de leur défense heureuse et de leur sauvetage dramatique par une escadre française, le seul épisode heureux dans la tragédie nationale des Arméniens de l'Empire Ottoman.
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