Alep. — L'œuvre de secours assiste ici 1 .350 orphelins, qui ne sont qu'une partie des enfants dénués de tout, actuellement en cette ville. Cette œuvre a également fourni des vivres à des familles dans neuf centres dénués, y compris Hama, Rakka, Kiliss et Damas. Mille cinq livres turques sont mensuellement dépensées à Alep pour assister les orphelins ; six cents livres sont dépensées pour les pauvres d'Alep. Deux mille deux cents quarante-cinq livres turques vont être dépensées dans d'autres centres qui manquent de tout. Toutes ces sommes sont considérées comme un minimum et une somme dix fois plus forte ne suffirait pas pour faire face à tous les besoins urgents. L'œuvre de secours est sous la surveillance des Consuls américain et allemand. Les fonds sont si insuffisants que, dans beaucoup de centres, les déportés n'ont que de l'herbe à manger et qu'ils meurent d'inanition par centaines. Mille livres turques sont nécessaires chaque semaine pour Alep seulement.
Marach. — Dix mille Arméniens sont menacés de déportation et tous se trouvent dans des conditions des plus précaires. L'essai d'assistance par le travail aux musulmans et aux chrétiens a été arrêté par le Gouvernement. Il n'est pas permis aux chrétiens de faire aucun travail et le prix des vivres est très élevé. Toute exportation de Agno et de Marach a été interdite, et un grand nombre de personnes meurent d'inanition. Il faut ici mille six cents livres turques chaque mois.
Aïntab. — Quarante-cinq Arméniens restent ici, dont les deux tiers figurent sur les listes de secours. Quatre cents réfugiés, femmes et enfants, qui se trouvent dans la ville et les environs, nécessitent une dépense mensuelle de mille livres turques.
Tarsous. — Cette ville étant une halte sur la route suivie par les déportés venant de la région nord de Tarsous, les chemins sont toujours remplis de gens dans les plus misérables conditions. Suivant les évaluations du Gouvernement 92.000 déportés ont passé par Tarsous, tandis que, d'après d'autres rapports, le nombre en est beaucoup plus élevé. Le typhus sévit avec rigueur. Pour faire face aux besoins, il faut ici cinq cent livres par mois.
Adana. — La situation ici est, d'une manière générale, semblable à celle d'Agno, avec celte particularité que beaucoup d'enfants ont besoin d'être secourus et nourris. Il faut ici 500 livres turques par mois.
Sivas — Il faut ajouter à la population chrétienne qui reste ici, 25.000 réfugiés dans la détresse la plus complète, y compris les femmes et les enfants venus des villes du littoral. Tous ont besoin d'être secourut. Les fonds mensuels nécessaires montent à 600 livres turques.
Koniah. — Deux mille orphelins. Une somme de 1.500 livres turques est nécessaire pour faire face aux besoins de cette ville et de ses environs.
Kharpout. — Ce centre a besoin de 400 livres par mois.
Marsivan et Césarée. — Il faut ici 500 livres chaque mois.
Smyrne. — Il y a ici beaucoup de maladies et une grande pénurie de vivres. Une somme mensuelle de 400 livres turques est nécessaire.
Brousse. — On dépense ici mensuellement 200 livres turques.