La communauté arménienne, en dépit du poids de ses souffrances et de ses deuils, se mit aussitôt à l'œuvre.
D'abord pour retrouver une place au sein de l'économie locale que ce soit en travaillant dans des entreprises ou en créant échoppes et boutiques, puis pour accéder à la pleine citoyenneté au sein de la nation qui l'avait accueillie.
Très vite de multiples associations religieuses ou culturelles, des clubs sportifs voire des partis politiques vont voir le jour. Une presse dynamique va se développer.
Les jeunes Arméniennes et Arméniens vont récolter dans les collèges, lycées et facultés, le fruit d'un travail intense, porté par l'espérance de toute la communauté.
Sans avoir rien abandonné des richesses d'une tradition ancestrale, tout en protégeant leur langue maternelle, les Arméniens sont entrés de plain-pied dans la modernité, fiers d'être égaux parmi les égaux, citoyens d'une cité qui est désormais la leur.
Les quelques images qui illustrent ces deux pages évoquent ces temps lointains et héroïques où la communauté exilée se reconstruisait peu à peu.
Il y aurait beaucoup à écrire pour conter les réussites multiples qui ont émaillé l'histoire des arméniens de France...
Mais, selon la phrase consacrée, c'est une autre histoire...
Garbis Artin