"Les documents sont clairs, nous avons affaire à un crime contre un Peuple [folkmord] organisé et systématique, la pire chose que nous ayons jamais vu auparavant en Europe."
Voici le texte original " "Dokumenten säga klart ifrån, att här ej är tal om övergrepp av underordnande, utan det är frågan om ett organiserat och systematiskt folkmord, värre än vad vi någonsin sett maken till i Europa. Det har gällt att hela stora områdes befolkning, att massakrera dem, driva de överlevande i öknen under förhoppning att de ej skola uthärda utan att deras ben skola vittra i ökensanden. Detta folkmord står bland krigets alla ohyggligheter beträffande offrens antal och den systematiska vildheten i dess utförande utan motstycke. När vi läsa därom har det isat våra hjärtan, verkligen på allvar isat våra hjärtan.""""""""
Le Gouvernement de la République a tenu dans les circonstances solennelles à flétrir les crimes des Jeunes-Turcs et à livrer au jugement de la conscience humaine leur monstrueux projet d'extermination de toute une race, coupable à leurs yeux d'avoir aimé le progrès et la civilisation.
En 1915, le gouvernement turc commença et mena à bonne fin, sans ménagements, un œuvre infamante, le massacre et la déportation générale des Arméniens d'Asie Mineure... La suppression de cette race d'Asie Mineure fut à peu près aussi complet qu'un tel acte pouvait l'être à une aussi grande échelle... Il ne fait aucun doute que ce crime fut planifié et exécuté pour des raisons politiques
The World Crisis, vol. 5, "The Aftermath" (Charles Scribner's Sons, 1929)"
C'est, avec une monotonie désespérante, le récit des mêmes crimes, des mêmes horreurs perpétrés par les mêmes méthodes dans des conditions identiques.*
Cet exposé [le mémorandum turc] admet formellement ou implicitement (...) que la guerre, dont le début fut sans excuse, fut accompagnée de massacres dont l'atrocité calculée égale ou dépasse tout ce qu'a jamais enregistré l'histoire*** préface du livre Les massacres d'Arménie, 1896
**Le Conseil Suprême à la délégation turque, 1919
Défendre la cause des Arméniens, avoir l'honneur de parler souvent pour une pareille cause, c'est certainement avoir rencontré une des circonstances heureuses où, quoiqu'il arrive, on peut être sûr d'avoir été dans le vrai, dans le droit, dans le justeCité par Tahmazian, dans Turcs et Arméniens
A Constantinople ou à Berlin, on pourra chercher des excuses ; on pourra prétendre, suivant la méthode trop souvent employée, qu'on a tué pour se défendre. Mais le mensonge ne prévaudra pas : les Arméniens n'ont pas été des provocateurs, ils ont été des victimes. Leur assassinat a été consommé suivant un plan établi soigneusement à l'avancePréface du livre d'Henry Barby, 1917
Lorsque nous aurons à faire la part de l'Arménie et des autres pays courbés comme elle sous le joug, nous ne compterons pas seulement ce qui restera des vivants, nous compterons aussi les morts.Allocution du 25 mai 1915, "L'Arménie sous le joug turc" à la Sorbonne
« Dans le cas des Arméniens, nous ne suivons aucun autre principe que celui d’une profonde expérience humaine : Nous pouvons nous libérer d’une faute lorsque nous la confessons et nous ne pouvons pas nous libérer d’une faute lorsque nous la nions, nous la refoulons ou que nous la minimisons ». Les personnes qui sont actuellement en vie ne portent pas la faute de ce génocide mais elles ont la responsabilité de le commémorer dignement. Pour la société turque vaut donc ce qui vaut pour toutes les sociétés dans lesquelles des groupes distincts ont été marginalisés et victimes de violences. Un vrai entre soi ne sera possible que lorsqu’on aura fait face à toute l’histoire sans œillère. C’est seulement à ce moment-là que « Toi, Arménien » ne sera plus une insulte en Turquie.
Discours prononcé le 24 Avril 2015
Je m'incline devant les victimes des massacres perpétrés à l'encontre de votre peuple pacifique par les gouvernements turcs d'alors dans le but de l'exterminer. Crime barbare condamnable que la conscience humaine doit bannir, ne jamais accepter, ni oublier. Vous êtes un petit peuple, riche de culture et d'histoire ; l'humanité vous doit beaucoup et je suis persuadé aujourd'hui que de ce petit nombre de rescapés, demain une jeunesse vaillante fera resurgir une Arménie en sécurité, libre et indépendante.
Damas, juillet 1941." Extraits des mémoires de Nechan Bédrossian source : Journal Gamk - juillet 2001. "
Si, au lieu d'avoir affaire au gouvernement turc, et de lui reprocher ses crimes contre les sujets chrétiens, nous avions affaire à un gouvernement chrétien capables de crimes similaires contre des sujets mahométans, notre indignation ne devrait pas être moindre, mais supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui« On the Armenian Question », 6 août 1895
L'humanité ne peut vivre éternellement avec dans sa cave le cadavre d'un peuple assassiné*
Lorsque tous ces barbares se sont aperçus que l’Europe restait indifférente, qu’aucune parole de pitié ne venait à ceux qu’ils avaient massacrés et violentés, la guerre d’extermination prenant tout à coup des proportions beaucoup plus vastes*** discours du 22 février 1897
** discours du 3 novembre 1896
Ces débris de l'ex parti "Jeune Turc", qui auraient dû avoir à rendre compte des vies de millions de nos sujets chrétiens brutalement expulsés de leurs maisons et massacrés, ont été des ennemis de la loi républicaine.
"Los Angeles Examiner,01-08-1926""
Aucune des nations principales n'est innocente du sang arménien qui a rougi les plaines et les montagnes de l'Asie Mineure et, si le problème angoissant de la délivrance de la race martyre n'est pas résolu à brève échéance, si des massacres nouveaux viennent s'ajouter aux exterminations anciennes, l'histoire marquera d'un signe d'infamie ceux qui sont restés sourds aux appels poignants qui viennent vers eux.
Dans les provinces arméniennes, Abdul Hamid et les Jeunes-Turcs ont délibérement choisi de simplifier le problème arménien en exterminant et en déportant le peuple tout entier, qu'ils considéraient comme traîte et infidèle [...] Il n'y avait pas un homme d'Etat britannique, dans aucun parti, qui n'eut à l'esprit que, si nous parvenions à défaire cet Empire inhumain, un condition essentielle de la paix qu'il nous reviendrait d'imposer serait de délivrer à jamais les vallées arméniennes de la persécution sanglante dont les avait souillées l'infamie des Turcs.Memoirs of the Peace Conference (New Haven: Yale University Press, 1939)."
Durant les vingt dernières années, les Arméniens ont été massacrés dans des conditions de barbarie inouïe... Pendant la guerre, les exploits du gouvernement ottoman en massacres, déportations et mauvais traitements des prisonniers de guerre ont dépassé encore immensément ses exploits antérieurs dans ce genre de méfaits... Le gouvernement turc n'a pas seulement failli au devoir de protéger ses sujets de race ou non turque contre le pillage, la violence et le meurtre; de nombreuses preuves indiquent qu'il a lui-même pris la responsabilité de diriger et organiser les attaques les plus sauvages contre des populations auxquelles il devait sa protection.Le 16 juillet 1920, à la Délégation turque, au nom du Conseil suprême
Il n'est pas possible d'effacer la trace du génocide qui vous a frappé. Cela doit s'inscrire dans la mémoire des hommes et ce sacrifice doit servir d'enseignement aux jeunes en même temps que de volonté de survivre pour qu'on sache, à travers le temps, que ce peuple n'appartient pas au passé, qu'il est bien présent et qu'il a un avenir.A Vienne (Isère), janvier 1984
Combien sont-ils du Taurus à l'Ararat qui dorment entassés dans un hideux mélange, victimes des massacres sans nom des deux dernières années, clients ou protégé indirects de la France, qui en mourant ont prêté l'oreille à la voix de l'occident et attendent encore qu'elle les fasse tresaillir sous la terre !Le 2 février 1897, alors qu'il présidait une conférence de A. Vandal
Le massacre des Arméniens a été le plus grand crime de la guerre (...) ne pas s'attaquer à l'horreur turque en prenant le mal à sa racine signifie que (...) parler d'une garantie de paix mondiale pour le futur est une ineptie grave.Lettre à Cleveland Hoadley Dodge, du 11 mai 1918
"Et je veux dire au Président SARKISSIAN, combien j'ai été ému -pourquoi ne pas le dire ?-, bouleversé par le mémorial du génocide qui est sans doute l'un des plus beaux au monde, qui m'a rappelé Yad Vashem par son intensité ou même ce tout petit musée de Kigali, mais tellement signifiant..."
« La Turquie, qui est un grand pays, s'honorerait à revisiter son histoire comme d'autres grands pays dans le monde l'ont fait, l'Allemagne, la France », a déclaré le président français Sarkozy à l'issue d'une visite, avec son homologue arménien Serge Sarkissian , du monument érigé à la mémoire des centaines de milliers de victimes du massacre ottoman.
La France s’enorgueillit d’avoir alors tendu la main à votre peuple exténué, que des forces de mort avaient voué à l’extinction. Chaque pays a le devoir de regarder son passé et ses crimes en face. C’est un devoir. C’est un devoir qu’a assumé la France. C’est un devoir qu’ont assumé d’autres pays dans le monde. C’est un devoir que doit assumer la Turquie. La France, elle n’oublie pas. Elle s’honore d’avoir reconnu ce crime dans une loi de la République, et de l’avoir appelé par son nom : un génocide.
Les Turcs ont opté pour la solution simple du problème : l'extermination... Ils n'ont pas réussi et la révolte de l'esprit public en Europe porte témoignage au droit imprescriptible de la nationalité... Le compte de solidarité que les Arméniens présenteront à l'Europe le jour où s'ouvrira le Congrès de la paix se solde à l'heure qu'il est par un déficit inquiétant.
Introduction au livre L'Aménie et la guerre de A.P. Hacobian, 1918"
Le Chancelier allemand Theobald von Bethmann Hollweg (1909-1917), alors perçu comme un intellectuel et homme de culture, qui ne souhaitait à aucun moment le déclenchement d’un conflit mondial ; écrivant même à l’ambassade allemande à Constantinople, qu’il faut « s’abstenir de tout conflit en Turquie dans un proche avenir », aura les mots les plus durs qui soient à propos des Arméniens.
En 1915, il recevra des rapports sur les massacres de masse perpétrés sur les Arméniens, envoyés par les diplomates allemands stationnés dans l’Empire ottoman. Dans leurs missives ces derniers demandèrent une intervention urgente au chancelier. Le 7 décembre 1915 il répondra : « notre unique objectif est de garder la Turquie à nos côtés jusqu’à la fin de la guerre, peu importe pour nous si tous les Arméniens sont tués ou non » ( « Unser einziges Ziel ist, die Türkei bis zum Ende des Krieges an unserer Seite zu halten, gleichgültig, ob darüber Armenier zu Grunde gehen oder nicht »
"Gerhard Hirschfeld, Enzyklopädie Erster Weltkrieg, Paderborn, Schöningh, 2003 (ISBN 3-506-73913-1), p. 343"""""""""
L'Arménie doit être sauvée pour qu'enfin ce grand peuple, qui lutte nuit après nuit dans la terreur, sans savoir quand il reverra sa terre souillée de sang, reçoive une promesse de sécurité, une promesse de justice, la possibilité d'entrer dans un ère où il puisse jouir de ses droits de peuple libre, ces droits qu'il n'a pas même rêvé de pouvoir exercer un jour.Le 23 septembre 1919 à Salt Lake City