Les textes en italique sont extraits du récit du révérend Andréassian Plus de photographies : www.mousaler.com/photo-album/ |
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Sachant qu'il nous serait impossible de défendre nos villages dans la plaine, il fut décidé que nous nous retirerions dans les hauteurs de Moussa-Dagh, emportant le plus que nous pourrions en fait de vivres et de matériel. |
Nous avions cent vingt fusils modernes et à peu près trois fois autant de vieux fusils à pierre et de pistolets ; tout ceci laissait encore plus de la moitié de nos hommes sans armes. |
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Le Guichen :
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Un homme arriva jusqu'à ma hutte, courant de toutes ses forces et me criant à pleins poumons : « Pasteur ! pasteur! un navire de guerre approche ! Il a vu nos signaux, et il nous répond. Béni soit Dieu qui a entendu nos prières ! » Nous fîmes des signaux avec le drapeau de la Croix-Rouge auxquels le cuirassé répondit. On nous avait vus et le cuirassé s'approchait de la côte.C'était le Guichen, vaisseau français. |
Lieu d'embarquement des 6000 Arméniens de Djebel Moussa - 10 septembre 1915 : Baleinière ramenant à bord les premiers rescapés arméniens : Rescapés Arméniens à bord :
Débarquement des rescapés Arméniens à Port-Saïd, le 12 septembre 1915 : Premiers rescapés arméniens du Djebel-Moussa : Chefs arméniens de Djebel Mussa [Nous remercions Mr Gérard Bossière de nous avoir communiqué les reproductions de ces huit photographies de l'évacuation des Arméniens de Moussa Dagh] |
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Cet épisode héroïque est internationalement connu et immortalisé grâce au fameux livre du romancier Franz Werfel, Les quarante jours du Musa Dagh. Le contexte dans lequel Werfel a rédigé l'épopée est particulier : il commence la rédaction en 1932, juste après le succès des nazis aux élections de Juillet, et l'achève en automne 1933. Paru fin novembre 1933, il connait un certain succès en Autriche et en Suisse, alors qu'il est confisqué et interdit dès février 1934 en Allemagne.Werfel sera exclu de l'Académie des arts et ses oeuvres brûlées. |
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