L'exécution d'un tel programme nécessitait une organisation forte et impitoyable. Le régime faible et corrompu du « sultan rouge » ne pouvait le mener à bien. C'est sous la bannière de l'égalité entre les peuples de l'Empire qu'éclata la révolution de 1908. Elle fut conduite par les Jeunes-Turcs qui constituaient le Comité Union et Progrès, ou Ittihad, et qui, paradoxalement, allaient un peu plus tard mener à son terme le génocide.
Beaucoup d'Arméniens, dont les partis politiques, adhérèrent à l'idéologie libérale et émancipatrice, fondée sur le principe de la laïcité, que développait l'Ittihad, une fois le sultan relégué à un rôle symbolique. Leur situation sembla s'améliorer brièvement dans les six vilayets. Ils commençaient à prendre au mot les premières réformes.