Hélène PIRALIAN-SIMONYAN est philosophe et psychanalyste. Elle a publié en 1984: UN ENFANT MALADE DE LA MORT. Lecture de Mishima, relecture de la paranoïa. En 1994 : GENOCIDE ET TRANSMISSION. Sauver la mort, sortir du meurtre
Poursuivant sa réflexion entreprise dans son livre « Génocide et transmission » et toujours à partir du génocide des Arméniens l'auteur s'interroge sur le dispositif politique de la disparition et sur les effets psychiques qu'elle produit sur ceux qui sont restés en vie.
Pourquoi la mise en place de la disparition des êtres, puis de leur corps, est-elle au centre du processus génocidaire, et pourquoi ces dernières années l'exhumation des charniers et l'identification des corps de ces disparus ont-elles revêtu une telle importance pour leurs proches comme pour le reste de la population ?
Enfin pourquoi le déni de l'acte génocidaire fait-il toujours partie intégrante de tout génocide?
Ainsi, à partir d'événements aussi éloignés dans le temps et l'espace que les génocides des Arméniens, des Juifs, des Bosniaques, des Tutsis mais aussi de la Terreur vendéenne et des massacres d'Algérie, l'auteur tentera de dégager les spécificités de ce qu'elle appelle la structure génocidaire qui leur est commune et dont le couple disparition-déni constitue le noyau.
Par ailleurs, sera présente, tout au long de ce livre, une réflexion sur les liens qui unissent les tueurs aux rescapés, mais aussi les héritiers des uns aux héritiers des autres pour comprendre ce qui pourrait permettre aux uns et aux autres de devenir des endeuillés pour pouvoir ensuite être des passeurs de vie.
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