La fameuse « Révolution » ne fut que la courageuse résistance d'Arméniens résolus à sauver l'honneur de leurs femmes et leurs propres vies, après que les Turcs, en massacrant des milliers de leurs voisins leur eussent montré quel sort les attendait.
Ambassadeur Morgenthau, extrait du ch.23 de ses Mémoires
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Van est une ville entourée de jardins et de vignobles, située au bord du lac de Van, dans une plaine entourée de hautes et majestueuses montagnes. La ville, environnée de remparts, renferme le bazar et la majeure partie des édifices publics. Elle est dominée par la forteresse, un bloc de rochers puissant, qui s'élève a pic de la plaine.(...) Un missionnaire américain de Van
Ci-contre : vue de Van depuis le citadelle & boutique arménienne. Ci dessous, vue sur les jardins : |
Van, avril-mai 1915.Rescapés des massacres des villages aux environs de Van, réfugiés dans la ville assiégée par les troupes turques :
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Ces massacres se firent avec des cruautés inouïes. On ouvrait le ventre des enfants mâles, on dépouillait les femmes et les filles de leur vêtements, et on les chassait nues comme les bêtes fauvres, dans les montagnes. On estime à quinze mille le nombre des villageois, hommes, femmes et enfants qui vinrent se réfugier à Van, et qu'il fallut nourrir au grand danger d'une famine en ville. |
Dix jours après l'entrée de l'avant-garde russe à Van, le général Nicolaïeff vint en ville avec le gros de l'armée. Aram vint le saluer et dit dans son allocution : « Lorsqu'il y a un mois, nous primes les armes, nous ne comptions pas sur l'arrivée des Russes. Notre situation était alors désespérée. Nous n'avions qu'un choix à faire : ou nous rendre et nous laisser égorger comme des moutons ou mourir en combattant les armes a la main. Nous préférâmes ce dernier parti. Mais nous avons reçu de vous un secours inattendu et maintenant c'est à vous qu'à côté de la vaillante défense des nôtres, nous devons notre salut! » Extrait du Rapport du Dr Lepsius
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Aram, chef arménien de Van |
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Défense de Van par les Arméniens lors du siège de la ville
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Nous continuons à cheval à monter vers la montagne d'Artamid. Nos regards errent sur la magnifique vallée de Hayotz-Dzor, Là, devant nous, se trouve Artananz, elle aussi complètement ravagée. Plus loin, dans une vigoureuse végétation, c'est Vostan. Son aspect antérieur lui méritait d'être appelé un paradis ; ces derniers jours, il est devenu un enfer, Combien de sang a-t-il coulé ? Spörri, directeur d'orphelinat à Van
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