Sali Zéki bey, sous-préfet de Deir-Zor *

Zéki bey séjourna un bon moment à Alep et fut invité à plusieurs reprises par le plus jeune des frères de [l’hôtel] Baron, M. Arménag Mazloumian. Sa réputation l’avait suivi et les meurtres qu’il avait commis à Evérèk étaient en partie connus. Mais compte tenu qu’il était sous-préfet de Zor, centre à la population arménienne particulièrement dense — et aussi parce qu’il était déjà inquiet de la destitution d’un homme comme Ali Souad, laquelle n’était pas de bonne augure pour les Arméniens du lieu —, il travaillla par tous les moyens pour obtenir sa bienveillance et pour qu’il crée des conditions de vie acceptables pour les malheureux déportés se trouvant dans la zone administrée par lui.

à Alep, tout particulièrement dans les cercles arméniens, Zéki bey se garda toujours de dévoiler ses sentiments profonds. Nous nous trouvions alors à Meskéné [la suite recoupe le document n° 7].

à Meskéné, Zéki bey s’entretint avec le müdür Husseïn effendi et lui donna des consignes particulières. Il rencontra également, avec le même objectif, tous les directeurs des camps de concentration établis le long de la ligne de l’Euphrate jusqu’à Zor. Il n’était pas encore parvenu à Zor lorsque les convois de déportés redevinrent plus sévères. Et on fit savoir à Meskéné que toutes les personnes, sans exception, et même les cochers, seraient expédiées. C’est à la même époque que le gouverneur militaire Halil bey arriva à Meskéné.

[A.] Andonian

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