La Constitution de 1908 apparaissait comme une aurore ; sans distinction de races ou de religions, tous les éléments allaient, semblait-il, commencer de réagir contre l’absolutisme d’Yildiz-Kiosk, également nuisible et même oppressif, en pratique, pour toutes les nationalités soumises à sa tyrannie.

Herbert Adams Gibbons

Sur les banderoles de ces manifestants arméniens, on peut lire: liberté, égalité, justice

La succès de la révolution jeune-turque, qui se concrétise par le rétablissement de la constitution de 1876, le 24 juillet 1908, donne lieu a des manifestations d'enthousiasme.

 

Très peu de mouvements dans le monde ont suscité d'aussi forts espoirs que la Révolution constitutionnelle ottomane ; de même que très peu de mouvements ont vu leur espoirs si rapidement et définitivement déçus.

Y. H. Bayur, Historien turc.
Turk Inkilabi Taritu

 

 

En avril 1909, le sultan, croyant pouvoir s’appuyer sur l’agitation islamiste à Istanbul, mena une contre-révolution qui se traduisit notamment par la dissolution du Parlement. La tentative du sultan échoua, car les Jeunes-Turcs levèrent une armée en provenance de Macédoine avec à sa tête Mahmoud Chevket qui pénétra dans Istanbul le 24 avril 1909.*

Ci-contre : entrée triomphale de Mahmoud Chevket à Constantinople

La Chambre et le Sénat déposent le Sultan Abdul-Hamid qui sera exilé à Salonique.

Ci-contre, les uniosites remplacent le Sultan Abdul-Hamid II par son frère Mehmet V. Ce nouveau Sultan n'a pourtant qu'un rôle du figuration, le véritable pouvoir étant aux mains des Jeunes-Turcs, responsables du génocide arménien en 1915-1916.